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L’exposition CALEDOUN, arabes et berbères de Nouvelle-Calédonie hier et aujourd’hui

Municipal

Hier soir jeudi 30 août 2023 a été inauguré l’exposition «CALEDOUN, Arabes et Berbères de Nouvelle-Calédonie». Réduite à 30 panneaux, certes, mais sécurisée et déplaçable à souhait, cette exposition qui a déjà circulé entre Bourail, l’institut du monde Arabe à Paris, Nouméa, le Centre Culturel Tjibaou, Koné, Canala, elle a ensuite été conservé dans la maison du commandant depuis son retour de Paris en 2011.

Très difficile à déplacer, fragile, encombrante, elle risquait de se détériorer au fil du temps. Aujourd’hui sur des supports modernes que sont les roll up, cette exposition est sécurisée et pourra très facilement être déplacée à souhait et sans risques. Il était très important pour la commune de Bourail d’accompagner l’association des arabes et amis des arabes dans sa démarche de sauvegarde de notre patrimoine Bouraillais.

L’exposition étant présentée dans le cadre du Mois du Patrimoine en province Sud, j’invite tous les bouraillais à venir accomplir leur devoir de mémoire et à partager cette histoire avec les enfants aux horaires d’ouverture de l’exposition dans le Salon d’honneur de la mairie :

Jeudi 31 août : De 7h30 à 11h30 et de 12h à 18h – Permanence assurée par Monsieur et Madame Thierry et Corinne Barket

Vendredi 1er septembre : De 7h30 à 11h30 et de 12h à 16h – Permanence assurée par Madame Edna El Arbi

Samedi 2 septembre : De 8h à 12h – Permanence assurée par Madame Armelle Lounes

Dimanche 3 septembre : De 8h à 14h – Permanence assurée par Monsieur Yaël Boufenèche

De lundi 4 à mercredi 6 septembre : De 7h30 à 11h30 et de 12h à 18h – Permanences assurée à tour de rôle par Monsieur et Madame Thierry et Corinne Barket, Madame Edna El Arbi, Monsieur Bernard Salem, Madame Marinette Boufenèche Jeudi 7 septembre : De 7h30 à 11h30

Cette exposition montre à quel point des gens venus du continent nord-africain ont été déracinés, enlevés de leur contexte familial, de leur contexte religieux, géographique, bannis de la société. Ils ont dans un premier temps, du mettre toute leur énergie à survivre pour ne pas mourir et disparaître à tout jamais, ont résisté. Résister à l’humiliation, au voyage dans la cale d’un bateau enfermés dans une cage durant plusieurs mois, résister au climat, à la faim, au travail, ont appris à faire sans leurs familles, sans leurs enfants, sans leur lieu de culte, sans leur langue, sans l’espoir d’un retour au pays, mais ont résisté pour petit à petit se reconstruire, se réadapter, à ce nouveau monde qu’ils n’ont pas choisi. Ils ont dû pour survivre et avoir une descendance se marier à des femmes chrétiennes et accepter que les enfants ne serait pas éduqué dans la pure tradition  Ils ont dû se taire, dire oui au curé, en attendant des jours meilleurs.

Les jours meilleurs ont mis du temps à arriver, pas des années mais des générations, c’est seulement dans les années 50-60, comme les descendants des bagnards européens d’ailleurs, qu’ils ont pu avoir accès au travail rémunéré, sortir la tête de l’eau, envoyer leurs enfants à l’école, dans l’espoir d’occuper enfin une place dans la société et être reconnu.

Être reconnu comme n’importe quel homme, femme ordinaire, devenir instituteur, professeur, fonctionnaire, chef d’entreprise et non plus condamnés à vivoter sur une petite parcelle de terre. N’oublions jamais par où sont passés nos ancêtres, ce qu’ils ont vécu et combien de sacrifices ils ont dû faire pour retrouver une place dans la société, passer de rien, à un statut, une fonction, passer d’un matricule à une place dans la société, retrouver la liberté de penser et d’agir.

Que cette exposition permette à nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants de savoir d’où ils viennent, qui ils sont, et qu’ils puissent au travers de ses 30 panneaux apprécier le chemin parcouru.

Merci à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, à Taïeb Aifa, à Christophe Sand, à Louis José Barbançon, à Olivier, à l’association des arabes et amis des arabes, à la Direction de l’Animation et de la Culture de la mairie dont font partie Catherine Daverat et Carole Darkis, et bien d’autres qui ont contribué à la mise en forme de cette nouvelle présentation.

Merci aussi aux nombreux représentants des institutions présents hier soir, en espérant que la réussite de ce projet se fera aussi grâce à eux, et qu’ils sauront convaincre leurs pairs d’attribuer une aide financière à cette superbe exposition afin que la mairie rentre dans ses frais et qu’elle puisse s’exporter dans tous les espaces culturels de la Nouvelle-Calédonie. Merci à tous !

Pour compléter cette exposition, 4 films documentaires sont présentés au Cinéma de Bourail Paul K. Dupré :

  • Jeudi 31 août à 18h30 : « Les témoins de la mémoire » de Saïd Oulmi 1h34)
  • Mardi 5 septembre à 18h30 : « Mektoub » de Marie-France Cubadda (26 mn) et « André Saïd, une mémoire en partage » de Désiré Menrempon et Sabine Jobert (26 mn)
  • Jeudi 7 septembre à 19h : « Le retour » de Saïd Oulmi (1h24) suivi de témoignages de membres de l’Association des Arabes et Amis des Arabes et d’échanges avec le public autour d’une collation.
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